Décès tragique d’un nouveau-né : l’Hôpital de Mont-de-Marsan mis en cause - Avocats Coubris & Associés

Décès tragique d’un nouveau-né : l’Hôpital de Mont-de-Marsan mis en cause

 

02/07/2025

Au cours de son 5ème mois de grossesse, alors que Maureen S est brièvement hospitalisée au Centre Hospitalier de Mont-de-Marsan pour de légers saignements, il est découvert sur un prélèvement vaginal, la présence de streptocoque B.

Cette information fondamentale pour la conduite de l’accouchement figure sur le compte rendu d’hospitalisation, ainsi que dans le dossier de la maternité, mais elle n’est pas portée à la connaissance de la maman et surtout, elle n’est pas notée dans son dossier obstétrical.

Conséquences de ce défaut de mention du portage maternel de streptocoque B :

1 – Le jour de l’accouchement, la sage-femme en charge du travail ne consulte que le dossier obstétrical, mais pas le dossier de la maternité comme la prudence le commandait, si bien qu’elle n’est pas informée du portage de streptocoque B.

La jeune maman n’a donc pas pu bénéficier de l’administration, en début de travail, du traitement antibiotique qui aurait permis de diminuer d’environ 75% le risque de transmission de la mère à l’enfant.

2 – Également non informée, l’équipe pédiatrique qui prend en charge l’enfant très affaibli et algique dans les suites de la naissance, n’envisage pas d’emblée une contamination et le développement d’une méningite à streptocoque B comme étant à l’origine de l’état de santé dégradé du nouveau-né.

La mise en évidence de ce diagnostic intervenant trop tard, le traitement adapté à cette pathologie n’a pas pu produire son effet, et la petite Lola est décédée de ses suites quelques jours plus tard, le 10/10/2022.

Un rapport d’expertise rendu dans le cadre de la procédure initiée devant la Commission de Conciliation et d’indemnisation Aquitaine a mis en évidence les manquements commis par le Centre Hospitalier et les conséquences dramatiques qu’ils ont eues pour cette famille.

Celle-ci ne se remet pas de la perte inestimable de cette petite fille et est fermement décidée, tant à lui rendre justice, qu’à faire toute la lumière sur les négligences commises.

À cette fin, Me Delphine Hirn, avocat associée chez Coubris & Associés, a saisi le Parquet du Tribunal Judiciaire de Mont-de-Marsan en fin de semaine dernière d’une plainte relative aux faits sus-décrits.

 

Retrouvez l’article de Sud-Ouest ici.