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Victime de complications en lien avec la prise d’Androcur ou d’un générique
Victime de complications en lien avec la prise d’Androcur ou d’un générique
L’acétate de cyprotérone (Androcur et ses génériques) est utilisé dans le traitement de troubles hormonaux liés à l’action des hormones sexuelles androgènes.
Ainsi, chez la femme, l’acétate de cyprotérone peut être indiqué dans le traitement de désordres hormonaux qui se manifestent par une pilosité excessive (hirsutisme). Certains médecins prescrivent également de la cyprotérone contre l’endométriose ou contre l’acnée, et certains effets de la ménopause.
Chez l’homme, ce médicament est préconisé dans la prise en charge de certains cancers de la prostate dont l’évolution peut être stimulée par des androgènes ou pour réaliser des « castrations chimiques » en prévention des récidives d’agressions sexuelles.
Depuis 2007, plusieurs séries de cas de méningiome sous acétate de cyprotérone sont rapportés en littérature scientifique.
En 2011, la notice d’utilisation du médicament faisait apparaitre une mise en garde.
Une étude pharmaco-épidémiologique menée par la CNAM entre 2006 et 2015 a confirmé le risque de méningiome en cas d’utilisation de ce médicament. Ce risque est multiplié par 7 au-delà de 6 mois d’utilisation. Il est multiplié par 20 au-delà de 5 ans de traitement.
Le méningiome est une tumeur des membranes qui entourent le cerveau : les méninges. Il peut être unique ou multiple. Ces tumeurs peuvent être à l’origine de troubles graves, pouvant nécessiter une intervention chirurgicale lourde et à risque.
Selon cette étude CNAM, ce serait 400 000 femmes qui auraient été traités avec l’acétate de cyprotérone en 2006 et 2015, et 500 femmes atteintes d’un méningiome traité par neurochirurgie ou par radiothérapie sur la décennie, victimes de l’Androcur.
Depuis 2009, l’acétate de cyprotérone fait l’objet d’une surveillance particulière suite au signal émis par la France au niveau européen sur le risque d’apparition de méningiome.
Au regard de ces nouvelles données disponibles, notamment après l’étude CNAM, l’ANSM a donc décidé de créer un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), composé d’endocrinologues, endocrinologues-pédiatres, gynécologues, neurochirurgiens, dermatologues et médecins généralistes qui a pour objectif de discuter des conditions d’utilisation et de prescription de ces médicaments afin de limiter ce risque. Réuni pour la première fois en juin 2018, le CSST a proposé que des recommandations soient élaborées avec les professionnels de santé.
Il s’est réuni une deuxième fois le 1er octobre 2018 afin d’établir des recommandations d’utilisation de l’acétate de cyprotérone ainsi que des mesures d’encadrement du risque de méningiome.
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