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Noyade d’un jeune homme épileptique handicapé : la surveillance était-elle déficiente ?
06/07/2018
06/07/2018
Le décès par noyade de Quentin, jeune homme épileptique de 23 ans, pourrait être la conséquence d’une négligence de l’IEM (Institut d’éducation motrice) de Talence et de ses encadrants.
Les parents de la victime et les avocats du Cabinet Coubris et associés se posent de nombreuses questions et veulent comprendre comment ce drame a pu arriver.
Peu de temps après sa naissance, Quentin est victime d’une méningite importante qui lui laissera des séquelles définitives.
A l’âge de neuf ans, il sera diagnostiqué épileptique avec des absences fréquentes, une à deux fois par semaine.
Avec force et volonté, il parviendra à obtenir un bac professionnel à l’âge de 20 ans.
Il va intégrer l’IEM de Talence aux fins de poursuivre sa scolarité avec pour objectif d’intégrer la faculté de langues étrangères appliquées.
Parmi ses passions, Quentin a un réel plaisir à nager, depuis tout petit.
Du fait de son épilepsie, la natation ne sera possible qu’à la condition d’une surveillance constante.
Son neurologue l’a spécifié par écrit, certificat transmis à l’IEM dès 2016.
Personne ne pouvait donc ignorer sa situation et le danger de le laisser seul dans l’eau.
Lorsque les encadrants de l’IEM se sont rendus compte de l’absence de Quentin, les recherches ont commencé autour du plan d’eau.
Ce n’est que bien plus tard qu’il fut décidé de faire une chaîne humaine dans l’eau, permettant ainsi de retrouver le corps sans vie de Quentin, vraisemblablement décédé par noyade.
Les parents de Quentin ont confié la défense de leurs intérêts au Cabinet Coubris Courtois et Associés.
Ils veulent comprendre comment leur fils a pu se noyer sans que personne ne s’en aperçoive, alors qu’il était susceptible de faire un malaise à tout instant, justifiant une surveillance étroite lorsqu’il se baignait.
Les parents de Quentin ont déposé plainte ce mardi contre l’IEM et les cinq encadrants présents ce lundi 2 juillet.
La famille de cette jeune victime et le Cabinet d’avocats Coubris & Associés attendent avec impatience les résultats de l’autopsie ordonnée par Monsieur le Procureur. Cependant, les parents de Quentin sont convaincus que leur fils est mort noyé dans les suites de l’une de ses nombreuses crises, sans que personne ne vienne à son secours.
Il était impossible de laisser Quentin seul sans cette surveillance renforcée. Cela revenait à laisser seul un enfant dans l’eau qui ne sait pas encore nager.
Les parents de Quentin veulent comprendre pourquoi les consignes tenant à la surveillance que requerrait l’état de Quentin, tout particulièrement en cas de baignade, ont semble t-il été négligées.
Les proches de cette jeune victime de noyade et le Cabinet d’avocats Coubris Courtois & Associés espèrent l’ouverture d’une instruction avec mise en examen des responsables, dans un délai raisonnable, afin d’apporter un certain apaisement à une famille anéantie par la douleur.
Un pensionnaire d’un Institut médico-éducatif (NDLR erratum – Institut d’éducation motrice) est décédé lundi. Des questions se posent.
Henri et Laurence Ruot, les parents de Quentin, disparu tragiquement lundi, veulent comprendre. Quentin Ruot, 23 ans, pensionnaire depuis trois ans au sein de l’Institut médico-éducatif (IME – NDLR erratum – IEM [Institut d’éducation motrice]) de Talence, effectuait une sortie encadrée avec un groupe sur un plan d’eau de la commune du Teich quand le drame s’est produit. Le jeune homme, épileptique, est mort noyé.
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Pour leur avocat Me Jean-Christophe Coubris, « l’IME (NDLR erratum – IEM) est le seul responsable de ce drame. On ne comprend pas pourquoi personne ne surveillait Quentin qui nageait seul alors qu’il était susceptible de faire un malaise à tout instant. Comment un centre spécialisé comme l’IME (NDLR erratum – IEM) de Talence a-t-il pu ignorer les contraintes d’encadrement liées à cette pathologie dans un contexte d’activité nautique ? »
Me Coubris souhaite l’ouverture d’une instruction rapidement afin de faire toute la lumière sur les conditions de cette sortie. « On veut savoir ce qui s’est passé parce qu’on ne veut plus jamais que cela se reproduise », dit avec dignité Henri Ruot. « C’est ce combat qui nous permet de tenir. »
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Les parents d’un jeune homme handicapé de 22 ans, décédé lundi par noyade au Teich (Gironde) ont porté plainte pour homicide involontaire. La sortie baignade était organisée par un institut spécialisé de Talence. Le parquet a ouvert une enquête.
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Les parents de la victime ont déposé plainte pour homicide involontaire. Ce mardi, le parquet de Bordeaux confirme qu’une enquête pour homicide involontaire a été ouverte. Reste à définir s’il y a eu manquement aux obligations de sécurité et le cas échéant, d’où ils venaient. La plage où s’est produit le drame était « théoriquement » surveillée, précise le procureur adjoint Gérard Aldigé. Mairie, institut, accompagnateurs… toutes les pistes vont être étudiées.
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